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  • Photo du rédacteurDorothée de Collasson

Le baptême du feu



On me demande souvent comment j’ai appris la facilitation graphique. Si j’ai suivi une formation. La réponse est non, et souvent je ne peux m’empêcher de sourire en repensant à comment je suis tombée dedans, comment j’ai mis le doigt dans l’engrenage.


En 2014, un collègue me tague sur une publication facebook : un événement en innovation sociale cherche une personne capable de retranscrire les discussions en direct. “Tu dois bien savoir faire ça toi!”. À cette époque, je gribouille souvent dans mes cahiers, les notes des rencontres d’équipe sont colorées, visuelles. Et donc cette collègue présuppose que…j’ai tout ce qu’il faut pour remporter le défi. (Merci!)


Je donne mon nom, et puis tout s’enchaine. On me demande un prix pour dessiner pendant 4h. Qu’est ce que j’y connais moi? Rien. Novice que je suis, je donne un petit prix discret. Quelques dizaines de dollars. C'est nouveau pour moi, c'est nouveau pour eux aussi. On essaye quelque chose.


Le jour de la mission, je débarque en touriste, avec quelques feutres, je ne sais pas de quoi on va parler, combien de personnes seront présentes, sur quoi je vais dessiner.


SPOILER : ça n’est plus jamais arrivé.





L’événement se passe dans une église, on me conduit sur l’autel, devant un panneau blanc de 5m de long sur 1m de haut. “Voilà ton terrain de jeu”. Je commence tout petit, timidement, dans le petit coin tout à gauche. La suite? Une centaine de personnes qui discutent d’innovation sociale, en ANGLAIS, pendant plusieurs heures, dans mon dos, dans la nef de l’église. Je ne comprends pas ce qui m’arrive, mais pas le temps de paniquer, je dois gérer.


À la fin de la journée, je me sens lessivée, soulagée. C’est terminé.


Pourquoi je vous partage cette anecdote? Quelles leçons je retire de cette expérience un peu traumatisante ?

  • Plus jamais je n’arriverai sous-préparée. Pour faciliter correctement je dois connaitre au minimum en amont :

    • le lieu de la mission, le support qui sera à ma disposition

    • le sujet / les thématiques abordées

    • le déroulement de l’activité de façon détaillée

    • la langue dans laquelle auront lieu les discussions

    • les livrables attendus (ce qui se passe? ce qui se dit?)

  • Le résultat satisfait tout le monde. Le monde est admiratif, parce qu’il se sent incapable de faire une telle synthèse. Alors la prochaine fois… On facture un peu plus adéquatement (ce qui se révèlera un travail de plusieurs années…)


Mais surtout : j’ai RÉUSSI! J’ai été capable ! I DID IT! High five à moi même.



Cette journée restera gravée dans ma mémoire. Elle a été le premier pas dans la découverte d’une pratique qui allie ma capacité d’analyse et de synthèse à ma créativité. Alors la plus grande leçon, c’était de me donner un coup de pied aux fesses, de dépasser mes peurs ou mon syndrôme d’imposteur. De me faire confiance et… de me lancer !



Une petite envie de voir comment ont évolué mes livrables depuis 2014? C'est par ici!



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